Un récent sondage mené auprès de plus de 5 000 maires révèle leurs intentions pour les élections de mars 2026. La recherche montre que 42% des maires actuels veulent se présenter à nouveau, 28% préfèrent ne pas se représenter, et 30% n’ont pas encore décidé.
Le professeur Martial Foucault de Sciences Po explique que malgré des défis, beaucoup de maires ont encore le désir de servir et d’être utiles. Il précise que, habituellement, environ 40% des municipalités changent de maires à chaque élection. Il attend que, cette fois, environ 65% à 66% des maires se représentent, que 5 à 6% perdent leur élection, et que 60% soient réélus.
Ces dernières années ont été difficiles pour les maires. Ils ont dû gérer la crise du COVID-19, une crise énergétique due à la guerre en Ukraine, et des instabilités politiques. Ces défis ont parfois affecté leur santé physique et morale.
Le sondage a aussi révélé que les maires des petites communes, celles avec moins de 500 habitants, sont moins enclins à se représenter (37%) comparé à ceux des plus grandes communes de plus de 9 000 habitants (70%). Cette différence pourrait s’expliquer par un manque de ressources, des tâches administratives lourdes, et un sentiment d’isolement plus marqué dans les petites communes.
Parmi les maires, ceux qui sont à la retraite sont moins nombreux à vouloir se représenter (33%) par rapport à ceux qui travaillent encore (53%). Cela montre les difficultés à gérer à la fois une carrière et les responsabilités de maire.
Les raisons majeures pour lesquelles certains maires ne veulent pas se représenter incluent le manque de ressources financières et des attentes très élevées de la part des citoyens. Cependant, nombreux sont ceux qui se sentent accomplis dans leur devoir ou qui ressentent une insécurité personnelle due à leur exposition publique.
Martial Foucault souligne que les relations avec les habitants de la commune sont parfois tendues, avec des discussions et des comportements plus agressifs qu’avant. En effet, 61% des maires interrogés affirment avoir été victimes d’incivilités, bien que ce soit moins qu’en 2023. Les agressions physiques restent rares (7%) et 25% ont été attaqués sur les réseaux sociaux.
Un maire a même partagé avoir été agressé physiquement et attend toujours le procès en appel. Cela montre un sentiment d’abandon parfois ressenti par les maires.
En général, les maires travaillent 32 heures par semaine, ce qui est plus que les 27 heures rapportées en 2023. Ils trouvent que les sujets liés à l’urbanisme sont parmi les plus complexes à gérer.
Malgré ces défis, les cérémonies officielles restent des moments appréciés par 84% des maires. Néanmoins, le rôle de maire est souvent épuisant et manque de reconnaissance.
Guy Geoffroy, de l’Association des maires de France, pense qu’il est possible d’améliorer la situation. François Rebsamen, le ministre concerné, a promis de présenter une nouvelle loi pour améliorer le statut des élus locaux.
En somme, bien que les maires fassent face à de nombreux défis, beaucoup restent déterminés à servir leur communauté, prouvant leur engagement envers leurs responsabilités locales.
